• La Mayenne et les produits phytosanitaires

  • L'ONG Générations futures a recueilli les données sur les ventes de pesticides par département. Les voici pour la Mayenne pour l'année 2022. Le 53 arrive en 53e position. Voir la carte de France.
    Arrive en tête, le prosulfocarbe, un herbicide dangereux au point qu'en octobre 2023, l’Anses restreint l’usage de cet herbicide en France avec l’obligation pour les agriculteurs de respecter une zone tampon d’au moins 10 mètres (car très volatil) et de diminuer les dosages après une nouvelle évaluation des risques. 
    Le pendimethaline est un herbicide classé comme cancérigène possible aux USA (très volatil également d'où le problème potentiel avec des parcelles voisines en bio).
    Le s-metolachlore est un herbicide utilisé dans la culture du maïs. Très soluble, on le retrouve de plus en plus dans les nappes. Certains organismes le classent comme perturbateur endocrinien et cancérigène possible, notamment aux USA.

Le compte-rendu de la conférence sur l’eau d’Emma HAZIZA le 11 mai à Craon

« De l’eau pour tous demain ? »

                                Près de 300 personnes, dont beaucoup d’élus, étaient réunis dans la salle des fêtes du Mûrier, à Craon, pour écouter Emma Haziza, hydrologue et spécialiste de l’adaptation de nos territoires au réchauffement climatique. Elle était l’invitée de l’Assemblée Citoyenne du Pays de Craon, organisatrice de la conférence, à laquelle s’étaient joints la FE 53 et France Nature Environnement Pays de la Loire.
                                  Tout en décrivant l’urgence d’agir pour limiter l’importance du réchauffement climatique planétaire, Emma Haziza a un regard très positif et dit se lever chaque matin avec mille idées en tête pour lutter contre ce phénomène inquiétant partout dans le monde.
                                  Elle nous dit l’importance vitale des arbres et qu’en planter ici a aussi un impact à l’autre bout du monde, que tout se tient. Elle dit que nous devons revoir nos comportements et notre façon de nous nourrir et donc nos modèles de production, notre gaspillage, et que nous pouvons nourrir le monde avec une alimentation plus respectueuse des sols. Elle montre le lien direct entre rivières et nappes phréatiques et le danger de puiser de façon démesurée dans ces nappes. L’eau est un bien commun et il n’y a pas de vie sans eau.
                                  Le public très attentif l’a applaudie à de nombreuses reprises et le temps venu des questions (1h1/2) a été particulièrement riche. Une dernière question a clôturé la séance : « Ne serait-il pas judicieux d’appliquer à l’eau un tarif forfaitaire bas pour une consommation raisonnable par foyer, à définir, et d’élever ce tarif au-delà, en proportion des consommations hautes réalisées ? « Chacun est invité à réfléchir à la réponse à apporter .
                                  Emma Haziza n’accuse personne en particulier, mais cible notre responsabilité collective dans les causes du réchauffement climatique. Elle donne des pistes, montre un chemin . « Nous sommes tous dans le même bateau » dit-elle et notre responsabilité est maintenant d’agir collectivement, nous avons des clefs pour parvenir à limiter ce réchauffement.
                                    L’Assemblée Citoyenne poursuivra cette recherche à l’automne, accompagnée de ses partenaires.

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